Norwich (Angleterre, RU), 1972
Compositrice

Natasha Barrett s’intéresse surtout à la composition et aux utilisations créatives du son. Sa production englobe la composition pour concert, l’art sonore, les grandes installations sonores à composante architecturale, la collaboration avec des designers expérimentaux et des scientifiques, l’interprétation d’œuvres acousmatiques et, plus récemment, l’improvisation électroacoustique en direct. Qu’elles soient écrites pour des interprètes en chair et en os ou pour des forces électroacoustiques, ses œuvres résultent d’une approche acousmatique du son, des images auditives que peut susciter le son et d’un intérêt dans les techniques qui permettent de dévoiler des détails que l’oreille normale raterait. Son travail fait une large place au potentiel spatiomusical de son acousmatique.

Natasha Barrett a étudié avec Jonty Harrison (University of Birmingham, Angleterre, RU) et Denis Smalley (City University, Londres, Angleterre, RU) pour ses diplômes de maîtrise et de doctorat en composition. Ces études ont été financées par la section des sciences humaines de la British Academy.

Depuis 1999, la Norvège lui sert de plateforme internationale de recherche et de composition.

On joue les œuvres de Natasha Barrett et on lui en commande partout dans le monde. Elle a présenté ses installations en Norvège, en Suède, au Danemark, en Finlande et en Australie. En tant qu’interprète d’œuvres acousmatiques, elle parcourt le monde pour collaborer avec des orchestres de haut-parleurs, diverses solutions plus petites et des projets d’art sonore.

Son travail de compositrice lui a valu de nombreuses distinctions, notamment le Giga-Hertz-Preis (Karlsruhe, Allemagne, 2008), le Nordic Council Music Prize (Scandinavie, 2006), des prix du Concours international de musique électroacoustique de Bourges (France, 1995, 98, 2001, 06), le prix Edvard (Norvège, 2004), le prix Noroit-Léonce Petitot (Arras, France, 1998, 2002), le 9e IREM (2002), Musica Nova (Prague, République tchèque, 2001), le Concurso Internacional de Música Eletroacústica de São Paulo (IV CIMESP, Brésil, 2001), le Concours SCRIME (France, 2000), le Ciber@RT (Espagne, 1999), le prix Ars Electronica (Linz, Autriche, 1998) et le Concours Luigi-Russolo (Italie, 1995, 98).

Ses œuvres sont publiées sous plusieurs maisons de disques, dont Albedo, Aurora, Centaur, Elektron, empreintes DIGITALes, Euridice, Mnémosyne Musique Média et +3dB.

[traduction française: François Couture, xii-09]