Montréal (Québec), 1948 – Montréal (Québec), 1993
Compositeur

«L’ambition de ma vie est de créer une musique parfaitement équilibrée sur les plans intellectuel, émotif et spirituel: une musique qui ait une raison d’être.»

Avant même que Michel-Georges Brégent ne fasse son entrée au Conservatoire de musique de Montréal où il a étudié la composition avec Gilles Tremblay, l’originalité de son tempérament artistique était déjà manifeste dans des entreprises musicales de conception inédite; dès 1965, par exemple, il entrevoit la réalisation de son œuvre maîtresse d’ici 2001, la grande fresque biblique Les testaments.

Ses œuvres, tout comme leur auteur, débordent d’énergie. Cette vitalité a longtemps permis au compositeur, qui ne croit pas au cloisonnement des genres, d’écrire et d’interpréter de la musique rock mêlée de jazz et d’éléments contemporains — production qui a été qualifiée de ‘rock classico-cosmique’ par la critique montréalaise. Trois réalisations de cette période: la fondation avec son frère Jacques du groupe Brégent (1965-80), la formation du duo Dionne-Brégent (1975-79) avec le percussionniste Vincent Dionne, et la direction musicale du groupe de performance multimédia L’écran humain.

Compositeur prolifique, Brégent a reçu plusieurs commandes d’importants ensembles et musiciens dont, entre autre, la Société de musique contemporaine du Québec, le Duo contemporain (des Pays-Bas), le Quatuor Arditti, Pentaèdre, Michael Laucke, Rivka Golani, l’Orchestre des jeunes du Québec et l’Orchestre symphonique de Montréal.

Il a œuvré au sein de plusieurs organismes, jurys et comités, et a organisé plusieurs événements. Il a été en outre compositeur en résidence au Canadian Opera Company (où il a composé Realitillusion), invité principal au Conservatoire royal de Gand et s’est mérité la première mention et le Prix spécial du jury au Prix Italia pour Atlantide.

Le musicologue belge Harry Halbreich a dit: «Michel-Georges Brégent est le mystique visionnaire qu’une intelligence aiguë mène en toute sécurité à l’assaut des plus folles utopies. Il est l’homme des structures complexes, de la virtuosité instrumentale au service d’une expression généreuse et flamboyante».

[Sonart]