Après ses études musicales au Conservatoire, François Dompierre amorce une carrière en dents de scie qui, sur quarante cinq années, le mènera partout et nulle part. Il commence par composer des chansons dont L’âme à la tendresse et on lui doit aussi la réalisation des cinq derniers albums de Félix Leclerc. Depuis sa rencontre avec Jacques Godbout, la musique pour l’image est devenu son moyen d’expression privilégié. Il a signé celle d’une soixantaine de films et des pièces de théâtre musical dont Demain matin Montréal m’attend de Michel Tremblay. Plus récemment, il a écrit conjointement avec le librettiste américain Leonard H. Orr un opéra inspiré de Paris brûle-t-il? de Lapierre et Collins. Compositeur inclassable, il écrit en général de la musique «tonale» comme d’autres font de la peinture «figurative»! À cause de cela, et bien que vivant tout à fait à son époque, on ne le considère pas comme un compositeur contemporain. Quoi qu’il en soit, on lui doit une vingtaine d’œuvres qui sont jouées régulièrement en concert au Canada comme à l’étranger. Parmi celles-ci, mentionnons Les Diableries, un concerto de violon pour Angèle Dubeau, un de trombone pour Alain Trudel, la Symphonie imaginaire jouée récemment par l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) , deux concertos de piano dont le premier a été enregistré sur étiquette Deutsche Grammophon par Édith Boivin-Beluse, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et Charles Dutoit. Il a publié récemment un album compilation de ses œuvres interprétées par lui-même au piano intitulé Flash Back. Il termine aussi une série de pièces pour piano qu’il destine à son ami Alain Lefèvre. Pour couronner le tout, il donne des conférences sur la musique de film et un récit-récital est en préparation.
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