La musique de Lee Pui Ming se veut au-delà des frontières des genres musicaux. Elle veut transcender la multiplicité des styles, les niches et les tiroirs qui piègent la musique en cherchant à l’étiqueter et à la définir. Lee Pui Ming a l’habitude d’être décrite comme indéfinissable. Critiques, présentateurs et public lui demandent souvent: «Mais quel genre de musique faites-vous? Classique, Jazz, ethno ou folk?» Lee Pui Ming pourrait répondre oui à chacun et à tous de ces genres musicaux car ils ont tous contribué à ses compositions et improvisations. «Ce qu’elle joue?»: De la musique européenne, nord-américaine, asiatique, de la plus contemporaine à la plus traditionnelle, de la musique parfois composée et la plus souvent improvisée. Dans sa musique Pui Ming utilise son corps, sa voix et son piano de façon parfois étrange avec des résultats qui bousculent toutes les idées reçues sur ce que la musique est, ou supposée être. Lee Pui Ming joue ses propres créations et mets au service de son extraordinaire talent et courage créatif, sa voix, ses mains et son esprit. Elle est déterminée à faire son chemin dans le monde musical.
Lee Pui Ming est née à Hong Kong en 1956, la fille d’une professeure de voix qui enseignait la chanson Pop Chinoise. À trois ans, elle commence à étudier le piano et en 1976 quitte Hong Kong pour étudier aux États Unies où elle obtient son bac, sa maîtrise et travaille à son doctorat. C’est là qu’elle découvre le Jazz. Herbie Hancock et McCoy Tyner viennent rejoindre Prokoviev et Bartok parmi les musiciens qui l’influencent le plus. Cependant, très vite, Pui Ming décide qu’elle préfère composer sa musique plutôt que d’interpréter celle des autres. En 1985 Pui Ming s’installe à Toronto où toutes les musiques qui l’habitent sont vivantes. La chanson traditionnelle et la musique Pop Chinoise au son desquelles, elle a grandi, côtoient la musique classique européenne qu’elle a passé une bonne partie de sa vie à étudier et le jazz qu’elle écoute de plus en plus. Enfin elle trouve la confiance et se donne la liberté de mettre sur son clavier ce qu’elle ressent dans son cœur. En 1991, elle enregistre et publie son premier disque «Ming», sa carrière est lancée.
Depuis ce début, les années qui se sont succédé ont été très riches. Aussi bien à Toronto qu’à Vancouver, Winnipeg et Montréal elle a rejoint les rangs des rebelles de la musique. Elle a conquis des publics aux festivals de Whitehorse et Halifax, de Zurich et Berlin, des publics qui ont bien voulu ouvrir leurs oreilles à ces sons inusités et étranges, qui défient les frontières. C’est à Vancouver que Pui Ming rencontre l’Ensemble de Musique Chinoise de Vancouver et le percussionniste Sal Ferreras avec lesquels elle fait une tournée et enregistre un album qui est sélectionné pour un prix Juno. En 1999, elle voyage dans toute la Chine pour étudier, composer et enregistrer avec des maîtres de la musique chinoise traditionnelle. Le résultat, Taklamakan, qui remporte un grand succès critique et se classe dans les meilleurs 10 albums de 1999 selon la revue Georgia Straight de Vancouver.
À Toronto, elle joue avec le percussionniste Mark Duggan et le violoniste David Prentice. Elle compose pour et joue avec, le Quartet Forty Fingers Saxophone. Elle est adoptée par la communauté de la musique contemporaine de Montréal. Elle y travaille avec des artistes célèbres comme Jean Derome, Pierre Tanguay et René Lussier. Récemment Pui Ming participe à des performances avec la saxophoniste et vocaliste, Joane Hétu.
En 2002, Pui Ming lance un autre CD, une série d’improvisations, principalement pour piano solo, voix et objets divers. «Who’s playing» est paru sous le label Ambiances Magnétiques de Montréal et a reçu un accueil enthousiaste aussi bien au Canada qu’à l’étranger. Le critique français Luc Bouquet le résume ainsi:«Une révélation ni plus ni moins!». L’année 2002 aura été une année bien remplie pour Pui Ming. En février elle lance Who’s Playing par un concert à Toronto. En mars elle part en tournée dans l’Ouest du Canada pour donner une série de concerts dans des petites localités du Manitoba et de l’Alberta. En avril Pui Ming crée «Hundun», une création subventionnée par le Conseil des Arts de l’Ontario, de Toronto et la Fondation Laidlaw. «Hundun» est, à ce jour, le projet le plus ambitieux de Pui Ming. «Hundun» s’inspire d’une vieille légende chinoise et s’exécute avec 8 musiciens et des danseurs. La pièce est présentée trois fois à Toronto en mai, et au Festival de Jazz de Guelph en septembre. En mai encore, Pui Ming donne un récital lors du Festival de Musique créative de Jonquière, au Québec et lors de l’événement Canvas«+» à Montréal. Au mois de juin, Pui Ming retourne à Montréal où elle se produit lors du premier Festival Off Jazz. En octobre, elle présente pour la première fois son solo de Zheng, à Vancouver dans le cadre du Festival de Musique Nouvelle, où elle donne aussi, un solo de piano. En 2003 Pui ming a été subventionnée par le Festival Can Asian de Toronto, pour lequel, elle a composé et joué un morceau. Elle a, ensuite, donné un concert de musique écrite et improvisée pour Quartet à Toronto. Cette performance a été suivie par une tournée triomphale de 9 villes du Sasklatchewan qui était patronnée par le Conseil des Arts du Saskatchewan. Le reste de L’année 2003 a été très occupé pour Pui Ming qui a composé des morceaux de musique pour le groupe de Danse Kokoro de Vancouver et le groupe musical l’Ensemble Evergreen Gamelan Club de Toronto. En 2004 Pui Ming a pour la première fois composé des pièces musicales sur commande, de la virtuose de l’erhu, Chen Jiebing de San Francisco et de l’Orchestre Chinois de Hong-Kong. En automne Pui Ming donnera des concerts de musique improvisée dans le cadre de la Série «SuddenListen», de Halifax. Elle y sera accompagnée par Norm Adams au violoncelle et Erin Donavan aux percussions. Elle exécutera d’autres concerts de musique improvisée à Montréal avec la complicité de Jean Derome (saxo et flûte) et Joane Hetu ( saxo et voix). Enfin, Pui Ming présentera aussi des performances dans le cadre de CAPACOA et CINARS.
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