L’itinéraire du percussionniste éclectique Sylvain Lemêtre se dessine autour de son ouverture et de son insatiable curiosité envers les explorations et les rencontres musicales. Son domaine de prédilection se situe aux confins de la création contemporaine, du jazz, de l’improvisation et des musiques traditionnelles.
Il s’est formé jeune au conservatoire en remportant un premier prix de percussion et de musique de chambre chez G. Sylvestre à Rueil-Malmaison et un premier prix de percussion traditionnelle chez C. Nicolas à Argenteuil. Par ailleurs, il a toujours travaillé et joué du Zarb avec F. Bedel, s’est formé au soundpainting avec V. Le Quang et a pratiqué le piano avec C. Stephan. Nourri des enseignements de ses maîtres, il aime se qualifier «d’autodidacte du conservatoire», en défendant un parcours musical non académique, favorisant l’écoute, l’autonomie, le sens analytique et critique, à la fois envers les musiques savantes écrites et les musiques orales traditionnelles et improvisées.
La question de la théâtralité dans la musique et la présence des musiciens sur scène lui importent beaucoup lorsqu’il aborde le théâtre musical. Ainsi, aujourd’hui il s’investit avec ferveur dans des formations aux esthétiques extrêmement variées: La soustraction des fleurs de Jean-François Vrod, L’Ensemble Cairn dirigé par Jérôme Combier, Surnatural Orchestra, Léger Sourire — duo de théâtre musical, Spring Roll et Printemps de Sylvaine Hélary, Saltarello de Garth Knox, Adieu mes très belles de Matthieu Donarier. Sonore Boréale, son solo autour des textes d’Olivier Mellano, La vapeur au-dessus du riz d’Alexandra Grimal.
Il a joué dans Magnetic Ensemble d’Antonin Leymarie, Real thing #3 et Tower-Bridge de Marc Ducret, Le Sacre du Tympan de Fred Pallem pendant plusieurs années et a maintenant une belle discographie.
Plus récemment il se met à écrire de la musique et honore des commandes, notamment la commande d’état Borg et Théa pour le quatuor Béla, la soustraction des fleurs et la maîtrise de l’Opéra de Lyon, mais aussi Entre chou et loup et L’ange du bizarre pour Noémi Boutin et S. Hélary, ou encore L’énergie du plafond pour Surnatural Orchestra Albert Marcœur et le Quatuor Béla.
[ii-23]