Lille (Nord, France), 1964
Chorégraphe

Née à Lille en 1964, la chorégraphe Barbara Sarreau, après des études au Conservatoire de Région de Paris, rejoint la Compagnie Maguy Marin en 1992 où elle sera l’interprète de May Be, Cortex, Watterzoï et RamDam.

En 1995, elle intègre la compagnie d’Angelin Preljocaj où elle dansera dans Parade, Noces, Le Spectre et Roméo et Juliette. Elle s’installe à Marseille en 1998, année de création de sa compagnie SB03, avec laquelle elle crée son premier solo Pozen. Accueillie en résidence notamment au Théâtre du Merlan (2003-2004), au 3bisF à Aix-en-Provence et à la Fondation Royaumont, elle a signé depuis une quinzaine de pièces et projets, à l’endroit du plateau ou dans des espaces particuliers, comme récemment au Marché aux Puces de Marseille.

La démarche artistique de Barbara Sarreau s’inscrit dans un mouvement sociologique, politique, une recherche de la limite, de la frontière entre corps et langage, comme en atteste son travail avec les enfants psychotiques ou les détenus de la prison de Luynes, et plus récemment avec le public d’une association d’alphabétisation. Parole de Barbara Sarreau “Mon paysage chorégrahique s’inspire du contexte mondial, local et fouille dans la recherche d’un geste personnel, à la fois intime et public. La pratique de l’improvisation artistique, la parole et l’écriture, la danse et le montage vidéo, les collaborations transdisciplinaires sont autant d’outils qui me permettent d’inventer une forme chorégraphique adaptée à mes sentiments, états et émotions. Tout en restant à l’écoute des gestes de 360% intérieur qui poussent chacun d’entre nous à agir dans le monde et sur ses représentations de 360% extérieur. Je conçois la danse contemporaine comme un terrain expérimental et créatif dans lequel le corps doit trouver les possibilités de se sentir libre, impliqué et concerné par ce qui se passe en lui et dans le monde environnant. Je trouve l’inspiration dans des états de corps sensibles et mouvementés, dans l’actualité et l’information, dans la poétique commune.

Ma conception du spectacle vivant est tendue entre la consommation du monde et sa transformation. Donner forme à un ressenti individuel et collectif pour faire écho à un état de civilisation. Affirmer le statut du vivant dans une période de marchandisation du corps humain et animal, telle est l’orientation de la recherche de la compagnie développée dans le même temps autour de deux genres de productions, les créations chorégraphiques classiques et les performances-investigations d’espaces urbains et ruraux.»

[ii-11]